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Le Pape François veut réhabiliter la pratique de la confession dans l’Église catholique, un sacrement relativement tombé en désuétude.
En lançant, vendredi soir à Rome, les 24 heures de la confession dans toute l’Église catholique, il s’est confessé lui même en public, avec un prêtre, pour donner l’exemple.
Du jamais vu. Les papes récents ont régulièrement confessé en public mais jamais, semble-t-il, un pape récent ne s’est confessé devant la foule.
C’est pourtant ce que le pape François a fait, vendredi soir, dans la basilique Saint Pierre pour donner l’exemple car il encourage les fidèles, prêtres, évêques et cardinaux à recourir plus souvent à ce sacrement de l’Église pour, selon la théologie catholique, recevoir le pardon du Christ.

Son geste visait également à lancer une initiative inédite – dénommée «24 heures pour le Seigneur» – où les portes des sanctuaires et églises du monde entier resteront ouvertes, jour et nuit, pour permettre à tous ceux qui le désirent de s’approcher d’un prêtre pour se confesser et recevoir l’absolution.

Le pape François veut relancer ce sacrement – très prisé par les jeunes lors des JMJ – mais quelque peu tombé en désuétude dans l’Église catholique depuis le Concile Vatican II. Sous deux influences majeures: Protestante où la confession des fautes se fait directement, et sans intermédiaire, en conscience, entre le croyant et Dieu.

Pastorale ensuite car le sens du péché sans doute trop accentué dans le passé – au point d’entretenir une culture de la culpabilité souvent reprochée aux catholiques – a été profondément assouplie après le Concile Vatican II (1962-1965).
Au point de vider les confessionnaux avec parfois le recours à des «absolutions collectives» contre lesquelles le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, s’est toujours érigé. L’Église veut en effet préserver «la confession individuelle auriculaire» parce qu’elle pense que ce dialogue personnel répond mieux aux besoins des fidèles.
Un tête à tête qui commence par l’aveu des péchés – protégés par le secret total, le prêtre encourt l’excommunication s’il enfreint la règle – puis des conseils et l’absolution donnée par le prêtre «au nom du Christ» si le pénitent exprime son regret et sa «ferme résolution» de progresser.

Le pape François, perçu par beaucoup comme un révolutionnaire démontre en tout cas, par cette impulsion, combien sa spiritualité est profondément traditionnelle.
«Qui d’entre nous peut prétendre ne pas être un pécheur ? Personne. Nous le sommes tous»

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