Joseph regarde autour, réfléchit... « Attends, dit-il. Poussons plus loin les deux animaux et leur foin. Tirons en bas le foin de la mangeoire qui est plus haut et mettons-le ici à l’intérieur. Le bord de cette mangeoire le protégera de l’air, le foin lui fera un oreiller et le bœuf par son souffle le réchauffera un peu. » Et Joseph se met à l’ouvrage, pendant que Marie berce son Petit en le serrant sur son cœur et en appuyant sa joue sur la petite tête pour la réchauffer.
Joseph ravive le feu sans épargner le bois pour faire une belle flamme. Il réchauffe le foin et peu à peu le sèche et le met sur le sein pour l’empêcher de refroidir. Puis, quand il en a assez amoncelé pour faire un petit matelas à l’Enfant, il va à la mangeoire et l’arrange pour en faire un berceau. « C’est prêt, dit-il. Maintenant il faudrait bien une couverture pour empêcher le foin de le piquer, et pour le couvrir… »
« Prends mon manteau » dit Marie.
« Tu auras froid. »
« Oh ! cela ne fait rien ! La couverture est trop rugueuse. Le manteau est doux et chaud. Je n’ai pas du tout froid. Mais que Lui ne souffre plus. »
Joseph prend l’ample manteau de moelleuse laine bleue sombre et l’arrange en double sur le foin, avec un pli qui penche hors de la crèche. Le premier lit du Sauveur est prêt.
Et la Mère, de sa douce démarche ondoyante, le porte et le dépose, le recouvre avec le pli du manteau qu’elle amène aussi autour de la tête nue qui enfonce dans le foin, à peine protégé des piqûres par le mince voile de Marie. Il ne reste à découvert que le petit visage gros comme le poing, et les deux, penchés sur la crèche, radieux, le regardent dormir son premier sommeil. La chaleur des langes et du foin a arrêté ses pleurs et apporté le sommeil au doux Jésus.
174- Marie dit :
« Je t’avais promis que Lui serait venu t’apporter sa paix. Te rappelles-tu cette paix qui était en toi au jour de Noël ? Quand tu m’as vue avec mon Bébé ? Alors c’était ton temps de paix. Maintenant c’est ton temps de peine. Mais, tu le sais désormais : c’est dans la souffrance que l’on gagne la paix et toute grâce pour nous et pour le prochain.
Jésus-Homme redevint Jésus-Dieu après les terribles souffrances de la Passion. Il redevint la Paix. Paix dans le Ciel d’où il était venu et d’où maintenant il répand sa paix sur ceux qui, dans le monde, l’aiment. Mais aux heures de la Passion, Lui, Paix du monde, fut privé de cette paix. Il n’aurait pas souffert, s’il l’avait possédée. Et il devait souffrir. Complètement souffrir.
Moi, Marie, j’ai racheté la femme avec ma Maternité divine. Mais cela ne fut que le début. de la rédemption de la femme. Me refusant à toute union humaine par le vœu de virginité, j’avais repoussé toute satisfaction charnelle en méritant ainsi la grâce de Dieu. Mais ce n’était pas encore suffisant. En effet, le péché d’Ève était comme un arbre à quatre branches : orgueil, cupidité, gourmandise, luxure. Et ces quatre branches devaient être coupées avant de stériliser l’arbre jusqu’en ses racines.
175-C’est en m’humiliant jusqu’au plus profond de moi-même que j’ai vaincu l’orgueil. Je me suis humiliée devant tout le monde. Je ne parle pas de mon humilité devant Dieu. Elle est due au Très-Haut par toute créature. Son Verbe la possédait. Je devais l’avoir , moi, femme. Mais as-tu réfléchi à toutes ces humiliations que j’ai dû supporter, et sans me défendre, d’aucune manière, de la part des hommes ?
Même Joseph, qui était juste, m’avait accusée en son cœur. Les autres qui n’étaient pas justes, avaient péché en médisant de ma grossesse, et la rumeur de leurs paroles était venue comme un flot amer se briser contre mon honneur de femme. Ce furent les premières des humiliations innombrables que ma vie de Mère de Jésus et du genre humain me procurèrent.
Humiliations de pauvreté, humiliations de réfugiée, humiliations pour les reproches des parents et amis qui, ne connaissant pas la vérité, taxaient de faiblesse ma conduite maternelle à l’égard de Jésus, devenu jeune homme, humiliations pendant les trois années de son ministère, humiliations cruelles à l’heure du Calvaire, humiliations jusqu’à reconnaître que je n’avais pas de quoi acheter une place et des aromates pour la sépulture de mon Fils.
J’ai vaincu la cupidité des premiers parents en renonçant d’avance à ma Créature.
Une mère ne renonce jamais que par force à sa créature. Si elle est réclamée à son cœur par la patrie, l’amour d’une épouse ou Dieu Lui-même, elle se raidit contre la séparation. C’est naturel. Le fils croît dans le sein maternel et on ne coupe jamais complètement le lien qui tient sa personne unie à la nôtre.
Même quand on a rompu le canal vital de l’ombilic, il reste toujours un nerf qui part du cœur de la mère, un nerf spirituel, plus vivant et plus sensible qu’un nerf physique et qui est branché sur le cœur du fils. Et on le sent s’étirer à en faire souffrir si l’amour de Dieu ou d’une créature, le devoir patriotique éloignent le fils de la mère. Et il se brise en déchirant le cœur si la mort arrache un fils à une mère.
Et moi, j’ai renoncé, dès l’instant que je l’ai eu, à mon Fils; Je l’ai donné à Dieu, je l’ai donné à vous. Moi, du Fruit de mon sein, je me suis dépouillée pour réparer la faute d’Ève du fruit dérobé à Dieu.
176- J’ai vaincu la gourmandise, celle du savoir et celle de la jouissance, en acceptant de savoir uniquement ce que Dieu voulait que je sache, sans demander à moi-même ou à Lui plus que ce qui m’avait été dit. J’ai cru, sans chercher.
J’ai vaincu la gourmandise de la jouissance car je me suis refusé toute satisfaction sensuelle; Ma chair, je l’ai mise sous mes pieds. La chair, instrument de Satan, je l’ai mise avec Satan, sous mon talon afin de m’en faire un escabeau pour m’approcher du Ciel .
Le Ciel, mon but ! Là où est Dieu, ma seule faim, une faim qui n’est pas gourmandise mais nécessité bénie par Dieu qui ne veut nous voir d’appétit que pour Lui seul.
J’ai vaincu la luxure qui est la gourmandise portée jusqu’à la gloutonnerie. En effet, tout vice non réfréné conduit à un vice plus grand. La gourmandise d’Ève, déjà condamnable, l’a conduite à la luxure. Il ne lui a pas suffi de se satisfaire seule, elle a voulu pousser sa faute jusqu’au raffinement. Elle a connu la luxure et l’a enseignée à son compagnon.
J’ai bouleversé les termes, et au lieu de descendre, j’ai toujours monté. Au lieu de faire déchoir, j’ai toujours attiré vers les sommets, et de mon compagnon, qui était un homme honnête, j’en ai fait un ange.
Dès que je possédais Dieu, et avec Lui ses richesses infinies, je me suis hâtée de me dépouiller en disant : « Voilà : qu’elle soit faite pour Lui et par Lui ta volonté ». Chaste est celui-là qui possède la retenue, non seulement de la chair, mais encore des affections et des pensées. Je devais être la Chaste pour réduire à rien l’Impudique de la chair, du cœur et de l’esprit.
Je n’ai pas quitté cette retenue en ne disant pas même de mon Fils, qui était uniquement à moi sur la terre comme il était uniquement à Dieu au Ciel : « Celui-ci est à moi, je le veux ».
Pourtant cela ne suffisait pas encore, pour rendre à la femme la paix perdue par Ève. Cette paix, je vous l’ai obtenue au pied de la Croix, en voyant mourir Celui que tu as vu naître. En me sentant arracher les entrailles au cri de ma Créature qui mourait, je me suis vidée de tout féminisme : je n’étais plus chair, mais ange. Marie, la Vierge unie comme épouse à l’Esprit, est morte à ce moment-là.
Il restait la Mère de la Grâce, celle qui par son tourment vous a engendrés à la Grâce et vous l’a donnée. La femelle que j’avais reconsacrée femme la nuit de Noël, a acquis au pied de la Croix le moyen de devenir la créature des Cieux.
Moi, j’ai fait cela, pour vous, en me refusant toute satisfaction, même sainte. De vous, réduites par Ève à être des femelles pas supérieures aux compagnes des animaux, j’ai fait, pourvu que vous le vouliez, les saintes de Dieu. J’ai atteint ce sommet pour vous.
177- Comme Joseph, je vous ai portées vers les hauteurs. Le rocher du Calvaire est pour moi le Mont des Oliviers. Là, j’ai pris mon élan pour porter jusqu’aux Cieux, l’âme de nouveau sanctifiée de la femme, en même temps que ma chair, glorifiée pour avoir porté le Verbe de Dieu, et j’ai supprimé en moi jusqu’à la dernière trace d’Ève, la dernière racine de cet arbre aux quatre rameaux empoisonnés et la racine enfoncée dans les sens qui avait entraîné à sa chute l’humanité, et qui, jusqu’à la fin des siècles et jusqu’à la dernière femme, vous mordra les entrailles.
C’est de l’endroit où je resplendis dans le rayonnement de l’Amour que je vous appelle et vous indique le Remède pour vous vaincre vous-mêmes : la Grâce de mon Seigneur et le Sang de mon Fils.
Et toi, ma parole, repose ton âme dans la lumière de cette première aube de Jésus pour avoir la force au cours des crucifixions qui ne te seront pas épargnées, parce que c’est ici que nous te voulons, ici où on arrive par le chemin de la douleur, parce que c’est ici que nous te voulons où l’on monte d’autant plus haut qu’on a supporté davantage de peine pour obtenir la Grâce au monde.
Va en paix, je suis avec toi. »
181- Un « oh ! » prolongé et respectueux s’élève du groupe des bergers qui tombent le visage contre terre et paraissent d’autant plus frappés par l’apparition qu’ils sont plus âgés. Les plus jeunes sont à genoux et regardent l’ange qui s’approche toujours plus, et s’arrête en l’air déployant ses grandes ailes, blancheur de perles dans la blancheur lunaire qui l’enveloppe, au-dessus du mur d’enceinte.
« Ne craignez pas, je ne vous porte pas malheur. Je vous apporte la nouvelle d’une grande joie pour le peuple d’Israël et pour tous les peuples de la terre. » La voix angélique, c’est une harpe harmonieuse qui accompagne des voix de rossignols.
« Aujourd’hui, dans la cité de David, est né le Sauveur. » À ces mots, l’ange ouvre plus grandes ses ailes et les agite comme par un tressaillement de joie et une pluie d’étincelles d’or et de pierres précieuses paraît s’en échapper. Un véritable arc-en-ciel qui dessine un arc de triomphe au-dessus du pauvre parc.
« …le Sauveur qui est le Christ. » L’ange brille d’une lumière plus éclatante. Ses deux ailes, maintenant arrêtées et tendues vers le ciel semblent deux voiles immobiles sur le saphir de la mer, deux flammes qui montent ardentes.
« …Christ, le Seigneur !« L’ange replie ses ailes de lumière et s’en couvre comme d’un survêtement de diamant sur un habit de perles, il s’incline comme pour adorer avec les bras serrés sur le cœur et le visage qui disparaît, incliné comme il est sur la poitrine, dans l’ombre du haut des ailes repliées. On ne voit plus qu’une forme allongée et lumineuse, immobile pendant la durée d’un Gloria.
Mais voici qu’il bouge. Il rouvre les ailes et lève son visage où la lumière s’épanouit en un sourire paradisiaque et il dit :
« Vous le reconnaîtrez à ces signes : dans une pauvre étable, derrière Bethléem, vous trouverez un bébé enveloppé dans des langes couché dans une mangeoire d’animaux, parce que pour le Messie, il n’y a pas eu de toit dans la cité de David. » En disant cela, l’ange devient grave, même triste.
Mais des Cieux arrive une foule – oh ! quelle foule ! – une foule d’anges qui lui ressemblent, une échelle d’anges qui descendent dans l’allégresse, éclipsent la lune par leur lumière paradisiaque. Ils se rassemblent autour de l’ange annonciateur, en agitant leurs ailes, en répandant des parfums, en une harmonie musicale où toutes les voix les plus belles de la création se retrouvent, mais portées à la perfection de leur sonorité.
Les bergers …(…) 183- Ils s’en vont, éclairés par la lune et des torches, après avoir fermé le hangar et l’enceinte. Ils vont par les sentiers champêtres, à travers des haies de ronces dépouillées par l’hiver. Ils font le tour de Bethléem et arrivent à l’étable non par le chemin qu’avait suivi Marie, mais en sens contraire. Ainsi ils ne passent pas devant les grottes mieux aménagées mais trouvent immédiatement le refuge qu’ils cherchent. Ils s’approchent.
« Entre ! »
« Moi, je n’ose pas. »
« Entre, toi. »
« Non. »
« Regarde au moins. »
« Toi, Lévi qui as vu l’ange le premier, cela veut dire que tu es plus bon que nous, regarde. » Vraiment ils l’avaient d’abord traité de fou… mais maintenant il leur est utile que le gamin ose ce qu’eux n’osent pas.
L’enfant hésite mais se décide ensuite. Il s’approche du refuge, écarte un peu le manteau… et s’arrête en extase.
« Que vois-tu ?« lui demandent-ils anxieux à voix basse.
« Je vois une femme toute jeune et belle et un homme penché sur une mangeoire et j’entends… j’entends un bébé qui pleure et la femme lui dit d’une voix… oh ! quelle voix ! »
« Que dit-elle ? »
« Elle dit : « Jésus, mon tout petit ! Jésus, amour de ta Maman ! Ne pleure pas, mon petit Enfant ! » Elle dit : « Oh ! si je pouvais te dire : ‘Prends le lait, mon tout petit ! ‘ Mais je ne l’ai pas encore ! » Elle dit : « Tu as si froid, mon amour ! Le foin te pique. Quelle douleur pour ta Maman de t’entendre pleurer ainsi ! Sans pouvoir te soulager ». Elle dit : « Dors, ma petite âme ! Mon cœur se fend de t’entendre et de voir tes larmes ». Elle l’embrasse et réchauffe ses petits pieds avec ses mains. Elle est penchée abaissant ses mains sur la mangeoire.
« Appelle ! Montre que tu es là ! »
« Moi non. Vous plutôt qui nous avez conduit et la connaissez. »
Le berger ouvre la bouche et se borne à un soupir bruyant.
Joseph se retourne et vient à la porte. « Qui êtes-vous ? »
« Des bergers. Nous vous apportons de la nourriture et de la laine. Nous venons adorer le Sauveur. »
« Entrez. »
Ils entrent dans l’étable qui s’éclaire à la lumière des torches. Les vieux poussent les jeunes devant eux.
184- Marie se retourne et sourit : « Venez » dit-elle. « Venez ! » et elle les invite de la main et par son sourire et elle prend le garçon qui a vu l’ange et l’attire à elle, tout près de la crèche. Et l’enfant regarde, radieux.
Les autres, invités aussi par Joseph, s’avancent avec leurs cadeaux, et avec des paroles brèves, émues, les déposent aux pieds de Marie. Ils regardent le petit Bébé qui pleure doucement et ils sourient, émus et heureux.
L’un d’eux plus hardi dit : « Prends, Mère, elle est soyeuse et propre. Je l’avais préparée pour le bambin qui va bientôt naître chez nous, mais je te la donne. Mets ton Fils dans cette laine, elle sera douce et chaude. » Et il offre une peau de brebis, une très belle peau avec une longue toison de laine toute blanche .
Marie soulève Jésus et l’en enveloppe. Elle le montre aux bergers qui, à genoux sur la litière du sol, le regardent extasiés.
Ils se font plus hardis et l’un d’eux propose : « Il faudrait Lui donner une gorgée de lait ou mieux de l’eau et du miel. Mais nous n’avons pas de miel. On en donne aux tout petits. J’ai sept enfants, je suis au courant… «
« Voilà du lait. Prends, Femme. «
« Mais il est froid. Il faut du chaud. Où est Élie ? C’est lui qui a la brebis. »
Élie doit être l’homme au lait, mais il n’est pas là. Il s’est arrêté dehors et regarde par une fente et il est perdu dans l’obscurité de la nuit.
« Qui vous a amenés ici ? »
« Un ange nous a dit de venir et Élie nous a conduits. Mais où est-il à présent ? »
Un bêlement de la brebis le trahit.
« Avance, on demande de toi. »
Il entre avec la brebis, intimidé d’être le plus remarqué.
« C’est toi ? » dit Joseph qui le reconnaît. Et Marie lui sourit en disant : « Tu es bon. »
Ils traient la brebis, et trempant l’extrémité d’un linge dans le lait chaud et écumeux, Marie baigne les lèvres du Petit qui suce cette douceur crémeuse. Ils sourient tous, et plus encore lorsque avec le coin de la toile encore entre les lèvres, Jésus s’endort dans la tiédeur de la laine.
« Mais vous ne pouvez rester ici. Il fait froid et humide. Et puis… avec cette odeur d’animaux ! Ça ne va pas… et ça ne va pas pour le Sauveur. »
185- « Je le sais » dit Marie avec un grand soupir. « Mais il n’y a pas de place pour nous à Bethléem. »
« Prends courage, ô Femme. Nous allons te chercher une maison. »
« Je vais en parler à ma patronne, dit l’homme au lait, Élie. Elle est bonne. Elle vous accueillera, dut-elle vous céder sa pièce. Dès qu’il va faire jour, je lui en parle. Elle a sa maison toute pleine, mais elle vous donnera une place. »
« Pour le Petit au moins. Moi et Joseph, n’importe si nous restons encore par terre. Mais pour le Petit… »
« Ne soupire pas, Femme, j’y pense. Je raconterai à beaucoup de gens ce qui nous a été dit. Vous ne manquerez de rien. Pour le moment, prenez ce que notre pauvreté peut vous donner. Nous sommes des bergers… »
« Nous sommes pauvres, nous aussi » dit Joseph. « Et ne pouvons vous dédommager. »
« Oh ! nous ne voulons pas ! Même si vous le pouviez nous ne le voudrions pas ! Le Seigneur nous a déjà récompensés. La paix, il l’a promise à tout le monde. Les anges disaient :
« Paix aux hommes de bonne volonté ». Mais à nous, il l’a déjà donnée car l’ange a dit que cet Enfant, c’est le Sauveur, le Christ, le Seigneur. Nous sommes pauvres et ignorants, mais nous savons que les Prophètes disent que le Sauveur sera le Prince de la Paix et à nous il a dit d’aller l’adorer.
Ainsi il nous a donné sa paix. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et gloire à celui qui est son Christ ! Et toi, sois bénie, Femme qui l’a engendré ! Tu es Sainte puisque tu as mérité de le porter ! Commande-nous, comme une Reine, car nous serons contents de te servir. Que pouvons-nous faire pour toi ? »
« Aimer mon Fils, et avoir toujours dans le cœur vos pensées de maintenant. »
(…..) Marie lève doucement Jésus et, assise sur le foin, présente aux baisers, les pieds minuscules, enveloppés d’un linge. Ceux qui ont de la barbe se l’essuient d’abord. Tous, presque, pleurent et quand ils doivent partir, ils sortent à reculons, laissant leur cœur près de la crèche…
La vision se termine ainsi pour moi : Marie assise sur la paille avec l’Enfant sur son sein et Joseph qui accoudé au bord de la crèche, regarde et adore.
FIN