Kateri Tekakwitha (Tekakwitha : « Celle qui avance en hésitant » en langue iroquoise ; 1656 – 1680; aussi connue comme le « lys des Mohawks1 ») est née à Ossernenon sur les rives de la rivière Mohawk, aujourd’hui située dans l’État de New York, est une jeune Agnière convertie au christianisme.
Après sa béatification par Jean-Paul II en 1980, un décret portant sur un nouveau miracle a été signé en décembre 2011 et a permis qu’elle soit déclarée sainte par l’Église catholique. Elle devient ainsi la toute première autochtone d’Amérique du Nord à être canonisée, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 21 octobre 2012 et présidée à Rome par le pape Benoît XVI.
Sa mère, convertie au catholicisme, était algonquine alors que son père était agnier2 ; ils venaient donc de deux tribus traditionnellement ennemies. Son lieu de naissance a vu le martyre d’Isaac Jogues, de René Goupil et de Jean de La Lande. Surnommée le « lys des Agniers », parfois on l’appelle tout simplement Catherine. Elle est une figure importante de l’histoire catholique canadienne et même nord-américaine.
À l’âge de quatre ans, elle perd toute sa famille (ses parents et son frère) à la suite d’une épidémie de petite vérole qui frappe la région de 1661 à 1663, sa vue est alors considérablement affaiblie et sa figure demeurera « grêlée » des suites de cette terrible maladie jusqu’à sa mort.
Lorsqu’elle en a l’âge, ses parents adoptifs (oncle et tante) ainsi que le chef amérindien l’obligent à choisir un mari mais, d’après les historiographes catholiques, elle souhaite ardemment conserver sa virginité afin de se consacrer à Jésus. Son refus de mariage la réduit quasiment à l’esclavage.
Elle exprime alors le vif désir de devenir chrétienne, d’être baptisée. Jacques de Lamberville, un jésuite, accède ainsi à sa demande mais seulement après six mois de catéchuménat : elle est baptisée par ce même prêtre le jour de Pâques, le 18 avril 1676. Elle reçoit du père Lamberville le nom de Kateri, en l’honneur de la sainte Catherine de Sienne.
Arrivée ensuite à la mission Saint-François Xavier, à La Prairie (cette mission est depuis 1716 établie sur le site de Kahnawake), en 1677, après un difficile voyage, elle désire alors se faire religieuse et ainsi entreprendre une démarche de conversion de la vallée iroquoise. La prière la transforme profondément à tel point que sa piété impressionne l’historien François-Xavier Charlevoix, en mission en Nouvelle-France sur les ordres du roi Louis XIV qui l’avait délégué.
Elle ne vécut toutefois que trois années sur les bords du fleuve Saint-Laurent mais on lui attribue néanmoins d’avoir sauvé la colonie des attaques autochtones, la vue de sa tombe ayant effrayé et ainsi découragé les envahisseurs.
Elle rend l’âme le 17 avril 1680, à l’âge de vingt-quatre ans, en odeur de sainteté selon ses biographes jésuites. Au fil du temps, sa réputation se répand à travers le monde catholique, notamment grâce aux écrits dits relations des Jésuites. Tout au long de sa courte vie, Kateri a beaucoup pratiqué le jeûne ainsi que la mortification, parfois même excessive par une naïve ignorance et réprouvée par son confesseur, souvent sous forme de sévices corporels.
Aujourd’hui, son tombeau est exposé à l’église St. Francis Xavier de Kahnawake, à l’intersection de Church Road et River Road
Naissance 1656
Ossernenon (proche de Auriesville)
Décès 17 avril 1680 (24 ans)
Kahnawake (Québec)
Nationalité « Mohawk »
Béatification 22 juin 1980 par Jean-Paul II
Canonisation 21 octobre 2012 Vatican par Benoît XVI
Fête 17 avril
Attributs Tenue d’indienne, avec voile ou cape, tenant un crucifix ou un chapelet
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Kateri_Tekakwitha