Témoignage de vie & l’apostolat du Père Bob Dingman*1.D’UNE VIE DÉSŒUVRÉE AU DÉSIR DU SUICIDE*Partie 1/2


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  1. D’UNE VIE DÉSŒUVRÉE AU DÉSIR DU SUICIDE

« C’est le cœur rempli de joie que je viens partager avec vous, les merveilles que le Seigneur a faites dans ma vie. Je suis témoin que le Christ est vivant, ressuscité et que sa Parole est vérité. Sa lumière a brillé dans mes ténèbres et sa gloire a éclaté pour transformer ma vie en espérance. L’Esprit-Saint a enflammé mon cœur d’une soif insatiable de connaître de plus en plus l’Amour infini du Père. Je veux me laisser transformer par le Christ, en un véritable instrument de sa paix et de son amour.

Ce qui a précédé cette inattendue pentecôte personnelle fut pénible, souffrant, mais aujourd’hui mon âme exalte le Seigneur, avec Marie, parce qu’Il s’est penché sur moi. Béni soit-Il maintenant et toujours.

Comme tous les fils d’Adam, je suis entré dans un monde submergé d’obscurité à cause du péché. Nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et nous savons que Dieu est Amour. Cependant, l’homme, par son orgueil s’est séparé de ce qui est essentiel à son épanouissement. Son cœur assoiffé d’Amour est vite empoisonné par les conséquences du péché et il en est profondément affecté.

Le péché, c’est manquer d’Amour envers soi-même ou envers les autres. C’est empêcher l’Amour de se manifester. Le péché du monde c’est le refus de l’homme d’ouvrir son cœur à l’essence même de son existence : l’Amour.

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Une eau coupée de sa source ne porte plus de vie. Elle perd sa transparence, sa clarté. Elle devient empoisonnée. De même, l’homme coupé de sa source qui est l’Amour de Dieu, perd la vie de son âme et se retrouve dans l’obscurité face aux réalités pour lesquelles il a été créé. Il cherche en vain le bonheur que Dieu seul peut lui donner, car son pauvre amour humain n’est pas suffisant pour le rendre heureux. Nous lisons au livre de la Sagesse que « Dieu n’a pas créé les choses pour la mort, mais pour la vie.

Ce qui naît dans le monde est bienfaisant, et l’on n’y trouve pas le poison qui fait mourir… Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable, Il a fait de lui une image de ce qu’Il est en Lui-même. « La mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon, et ceux qui se rangent de son parti en font l’expérience » (Sg 1,13-15 ; 2,23-24).

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Dieu n’a rien créé de mauvais, mais l’homme a voulu goûter au fruit de la connaissance du bien et du mal.

Le mal, qui est le contraire de l’Amour, est entré dans le monde et désormais tous les fils des hommes subissent la contamination de son influence destructrice.

Cet ennemi de l’Amour est venu détruire l’harmonie qui existait entre l’homme et son Créateur et l’a plongé dans l’obscurité de l’ignorance.

Si je ne connais pas les richesses d’Amour que m’offre mon Dieu, je ne peux pas en recevoir les bienfaits. Je suis mort aux choses spirituelles, écrasé par les souffrances, esclave du péché et incapable de saisir le vrai sens de mon existence. Cette mort est beaucoup plus pénible que la mort physique, car lorsque j’aurai pris conscience par Jésus-Christ de ces choses merveilleuses que Dieu ne révèle qu’aux humbles et aux petits de ce monde, la vie qui éclatera en moi se traduira en vie éternelle. Cette vie n’est pas comparable à la vie que je connais dans mon pauvre corps mortel.

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Origines Ma mère avait 18 ans quand elle s’est trouvée enceinte de moi, avant de se marier. À cette époque-là, quand une fille se trouvait enceinte avant de se marier, il fallait l’amener à l’église ; ça pressait. Les temps ont bien changé depuis. En plus, elle était tombée enceinte d’un anglais, d’un protestant ! Dans ce temps-là au Québec, c’était épouvantable.

Mon père venait d’une famille divisée dont la mère était alcoolique ; alors tout jeune il a vécu toute une histoire lui aussi. Quand il s’est marié, à l’âge de 19 ans, il avait déjà un sérieux problème d’alcool. Il était agressif, il était violent. Nous avons vécu dans la pauvreté aussi : mon père n’avait pas d’instruction, il n’était pas allé à l’école, n’avait pas étudié, il faisait des petits travaux çà et là, il ne gardait pas ses emplois. Le manque d’argent en plus de la boisson faisait qu’on nous chassait des appartements et nous devions sans cesse déménager. Nous avons connu bien des humiliations.

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NaissanceJe suis né en juillet 1953 de parents déjà brisés par la souffrance. Parce qu’ils n’avaient pas connu l’Amour, ils ne pouvaient pas aimer. Ils étaient profondément affectés par ce manque d’Amour dans leurs vies et cela ne pouvait être guéri que par un abandon sincère et humble à l’Amour de Dieu. L’ignorance des mystères de la foi les empêchait d’ouvrir leurs cœurs à la vie qui les aurait transformés.

Les connaissances acquises sur Dieu, si nombreuses ou si minimes soient-elles, ne servent en rien si elles ne sont pas passées de l’intelligence au cœur. Par « cœur », je ne veux pas dire la sensibilité ou l’émotivité mais l’être en profondeur. La sagesse de Dieu, qui nous fait comprendre les richesses de son Amour sur un plan spirituel, est un don gratuit que le Père accorde aux humbles et aux petits (Mt 11,25). Ce don nous a été mérité par Jésus-Christ notre Sauveur.

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EnfanceMes parents s’étaient mariés très jeunes. Mon père, déjà alcoolique, rendait l’ambiance familiale insupportable. Violent et agressif, ses crises étaient nombreuses et fréquentes. Les innombrables chicanes entre mon père et ma mère prenaient tellement de place dans la vie de notre foyer qu’ils n’avaient plus de temps pour penser à nous, les enfants.

Dans les médias, il est souvent question des OVNI, des soucoupes volantes. Moi, des soucoupes volantes j’en ai vues quand j’étais tout petit ! Des soucoupes volantes, des tasses volantes, des fers à repasser volants, tout ce que vous voulez, on se lançait tout ça, et ça criait tout le temps. Mon père battait ma mère. Il est arrivé que notre mère entre à l’hôpital en ambulance. Il nous frappait aussi. Il n’y avait pas de loi comme aujourd’hui.

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Pauvreté J’étais l’aîné d’une sœur et de trois frères. Étant très sensible, la froideur et le rejet ressentis chez nous m’affectaient énormément et pour me protéger, j’ai dû endurcir mon cœur. Dans la société, il n’y avait pour nous guère plus d’acceptation et d’amour. Nous subissions à tout moment l’humiliation de vivre du Bien-Être social. Les vêtements que nous portions manifestaient cette pauvreté et nous étions souvent ridiculisés par nos camarades de classe.

À l’école, ce n’était pas mieux. Dans la société où je vivais, en étant bilingue – je suis un Dingman – si j’allais à l’école française j’étais une tête carrée ; il y en avait qui n’aimaient pas les Anglais et il fallait que je me batte. À l’école anglaise, j’étais un French frog, et là on n’aimait pas les French frogs. Là encore, c’étaient des situations de rejet ; il y a eu des haines, et je suis devenu agressif, je suis devenu amer. Je me suis battu plus d’une fois avec ma boîte à lunch. De retour à la maison je me faisais battre parce que j’avais brisé ma boîte à lunch.

Mon père s’attirait des problèmes partout où il passait et nous devions déménager plusieurs fois par année. Notre milieu scolaire changeait d’une langue à l’autre presque à chaque fois et nous devions lutter sans cesse contre les préjugés de nos compagnons de classe.

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Délinquance Mon enfance a été un enfer de souffrances qui m’ont brisé et affecté à tous les niveaux de mon être. Ce que produit l’absence de l’Amour dans un être humain c’est la délinquance, la dépression, des problèmes psychologiques de tous genres. Voilà pourquoi des milliers de jeunes se réfugient dans la drogue ou l’alcool. C’est la raison majeure pour laquelle nos prisons sont si remplies et que le taux de suicide augmente chaque année.

La fugueÀ l’âge de 15 ans, je suis parti de chez moi et je n’y suis jamais retourné. Je les ai visités, mais je ne suis jamais retourné y vivre. Mais ici, au Québec, tu ne peux pas vivre comme ça dans la rue comme les jeunes du Mexique par exemple.

Alors, le Bien-être social s’en est mêlé. Le système n’était pas bien organisé comme aujourd’hui et j’ai été placé dans une école spécialisée, un projet pilote, à Buffalo dans l’État de New York. Ces jeunes étaient des inadaptés comme moi : batailles, chicanes, rejet. C’était aussi l’époque où l’on avait commencé à faire entrer de la drogue dans les écoles. Comme j’étais une victime parfaite pour la drogue, j’ai commencé à consommer. J’ai donc vécu dans cette école de l’âge de 15 ans à 18 ans, parce qu’ici, la majorité était de 21 ans encore, alors qu’aux USA, on l’atteignait à 18 ans.

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Chef de gangCe que je ne vous ai pas encore dit, c’est qu’en plus de tous ces problèmes familiaux et de milieu social, j’avais un gros handicap : je ne pouvais pas dire deux mots sans bégayer ; j’avais donc de la difficulté à m’exprimer et je m’expliquais avec mes poings. Ce qui fait qu’immédiatement au sortir de cette école, je suis allé dans un bar pour acheter de la drogue. Un type m’a bavé, je lui ai sacré la volée[1] : c’était le chef du gang. Comme j’avais été le plus fort et que de toute façon les autres membres étaient tannés[2] de lui, ils m’ont demandé de devenir leur chef. Et c’est de cette façon que je suis devenu chef de gang à Buffalo.

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Héroïne – À partir de ce moment-là et jusqu’à l’âge de 20 ans, donc pendant 2 ans, je suis devenu un drogué à l’héroïne. Vous pouvez bien vous douter qu’on ne se sort pas facilement de cette drogue. Je vous le dis franchement, ça prend un miracle pour s’en sortir : il me fallait 3 injections par jour. À 35 $ l’injection, à l’époque, notre principale préoccupation était de trouver de l’argent, par toutes sortes de moyens illégaux, pour payer notre drogue.

J’ai connu l’esclavage du péché : de la sexualité, de la drogue, de l’alcool. J’ai connu l’esclavage des philosophies de ce monde, des sciences de ce monde qui m’empêchaient de croire simplement en un Dieu qui est Père et qui nous aime. Image du Père que je ne pouvais accepter parce que ‘père pour moi n’avait aucun sens… ‘beau’, n’avait pas de sens pour moi ; ‘amour’ n’avait pas davantage de sens pour moi.

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J’ai cherché, comme bien des jeunes aujourd’hui cherchent, dans la drogue et les idoles, dans les paradis artificiels qui ne donnent pas la vie mais qui au contraire finissent par tuer le corps et l’âme. J’étais devenu un être de haine, parce que j’avais besoin d’être aimé. Mais à un moment donné, à force d’être blessé, on devient dur et on ne veut plus croire. On ne croit plus en l’amour. On se protège. On ne laisse plus entrer en nous qui que ce soit, quoi que ce soit. Les durs, les plus durs, les motards, les tueurs, les agressifs, ce sont des êtres qui se sont créé des tours de béton parce qu’ils ont été blessés.

[1] Traduction : « Un type m’a insulté, je lui ai flanqué une raclée »

[2] Traduction : « les autres membres en avaient assez de lui »

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Retour à la maisonUn bon matin, j’ai eu envie d’avoir un peu d’espérance. Je suis parti sans dire un mot pour me rendre à Waterloo dans les Cantons de l’Est où habitait ma mère que je n’avais pas revue durant toutes ces années. Voici mon idée : « Peut-être qu’elle va être contente de me voir. Peut-être qu’elle va m’accueillir. Peut-être qu’elle va m’appuyer. Peut-être qu’elle va m’aider… » Ça n’a pas été le cas.

En arrivant chez moi, quand ma mère a ouvert la porte et qu’elle m’a vu, elle a dit : « Ah non ! Pas toi ! J’ai assez de problèmes à essayer de maintenir la famille, à m’occuper de ta sœur et de tes frères… » Depuis quelque temps, ma mère ne vivait plus avec mon père ; (enfin) ils avaient fini par se séparer. Elle avait donc la charge de la famille.

Mais comme je n’étais pas accueilli les bras ouverts, la rage a monté dans mon cœur et j’ai pratiquement défoncé la porte, j’ai poussé ma mère et je suis entré dans la maison. « Je n’suis pas un chien, je n’ai pas de place à rester, je veux rester ici en attendant de trouver autre chose… » Ma sœur et mes petits frères avaient peur de moi, ma mère avait peur de moi. J’étais très agressif, je sacrais, – et c’est encore pire quand tu bégayes, il y a de l’écho… – c’étaient des cris, je blasphémais, j’étais comme un démon.

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Décision du suicide On a beau dire, et c’était mon cas, qu’on ne croit pas en Dieu, que Dieu n’existe pas, que c’est de la foutaise : quand on est comme ça, qu’on fait des choses qui ne sont pas correctes, contre notre nature, qu’on fait du mal, qu’on se fait du mal, on est pas bien en-dedans. J’étais déchiré au-dedans de moi et je vivais des angoisses épouvantables, des remords de conscience ; je vivais une crise intérieure, j’étais pris dans une cage.

Au bout d’une semaine, je n’avais reçu aucune nouvelle du centre d’emploi, je n’avais pas de travail et ce matin-là, en me levant, j’ai pris la décision de me suicider. Avec l’argent qui me restait, j’ai réussi à me trouver une dose d’héroïne assez forte pour me suicider. Une overdose, puis ce serait fini, je partirais tranquille. Le lendemain – je me suis donné une journée – j’avais planifié que le soir venu, pendant que tout le monde dormirait, je prendrais cette dose et que ce serait fini.

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  1. PREMIER CONTACT DE BOB DINGMAN AVEC DIEU

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Décision de se suicider Un soir, au moment de ma vie où le désespoir s’était emparé de moi et que je ne voyais pas comment j’allais m’en sortir, j’ai pris la décision de me suicider le lendemain soir.

Pour moi, Dieu n’existait pas ! J’avais préféré croire aux philosophies qui nient son existence et veulent des hommes qui se créent des sociétés parfaites, dans lesquelles justice et bonheur seraient leurs droits. Cependant, j’avais compris, à ma manière, que si l’homme ne commence pas à se changer à l’intérieur de lui-même, aucune structure ne peut lui donner ce qu’il recherche si ardemment. « Vanité des vanités », lit-on au début de l’Ecclésiaste. À vingt ans, j’avais déjà compris ça. Je me trouvais à bout de force dans mes vaines recherches pour donner un sens à ma vie. Le désespoir me poussait à en finir une fois pour toutes par le suicide.

Une étape importante dans ma vie venait de s’accomplir. Comprendre à fond que rien n’est éternel ici-bas et que tout est illusion si on se laisse guider par l’esprit du monde. Cependant, je ne pouvais croire aux images que l’on m’offrait de Dieu. Un Dieu-Amour, un Dieu-Père, ça me faisait bien rire. Je ne pouvais m’imaginer ce que je n’avais jamais connu ! Je ne comprenais rien aux curés, à la messe, à la confession, à la vie religieuse. La religion représentait pour moi des lois, de la morale, et je ne me sentais pas à la hauteur de ses exigences.

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Ma dernière journée Pendant toute cette journée, chaque fois que je mangeais, que je faisais quoi que soit, je me disais, ‘mon dernier déjeuner’, ‘la dernière fois que je me fais la barbe’, etc.

 

Comme nous avions toujours été pauvres, nous n’avions jamais eu notre maison à nous. Nous étions dans une maison louée et les propriétaires demeuraient à côté. Les Gougeon étaient une grande et belle famille, bien connue à Waterloo.

C’était au début des années 70. Le père Jean-Paul Régimbal faisait partie des Pères Trinitaires de Granby, à 15 minutes de Waterloo. Il avait reçu une forte effusion de l’Esprit Saint à la prière d’une anglicane et avait ramené au Québec, en milieu catholique, la dévotion à l’Esprit Saint.

C’était donc au début du Renouveau charismatique catholique et durant cette période, beaucoup de gens ont vécu une expérience semblable à la mienne. Chaque semaine le Père Régimbal animait une soirée de prière qui réunissait une centaine de personnes.

La famille Gougeon, propriétaire de notre appartement. Madame Gougeon était devenue une croyante fervente, reconvertie à travers ce mouvement de Renouveau dans l’Esprit Saint ; elle avait vécu quelque chose de très fort dans son groupe de prière. Elle avait été touchée par l’Esprit Saint. Par la suite, ses enfants trouvaient que leur mère était ‘capotée’. Jusqu’au jour où le père de famille, qui avait fait une thrombose, avait été amené par sa femme au père Régimbal qui avait le charisme de guérison. Monsieur Gougeon avait été guéri instantanément par la prière du père Régimbal faite au Nom de Jésus-Christ.

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Denis GougeonPersonne ne vit sur une île, il y a toujours des gens autour de nous et Dieu agit à travers les autres comme Il agit à travers quiconque se porte volontaire pour Le servir. La fenêtre de notre salon donnait sur la fenêtre de la chambre de Denis Gougeon, le fils des propriétaires du logement que louait ma mère. Il était un peu plus vieux que moi. En entendant mes sacres, mes cris et la violence chez ses voisins, il avait questionné sa mère, auprès de qui ma mère s’était plainte de mon retour. Il trouvait la situation bien triste. « Pauvre madame Dingman ! »

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La journée même où j’avais arrêté l’heure de mon suicide, dans sa prière du matin, ce jeune homme avait ressenti dans son cœur que le Seigneur lui disait : « Amène ce gars-là au père Régimbal ! » « Amène-le ! » Mais comment aborder un gars comme ça ? Il ne pouvait pas me dire « Viens-tu : on va aller voir un prêtre… » Impossible ! Mais toute la journée – il me l’a dit plus tard – le Seigneur ne le lâchait pas. Vers sept heures du soir, il se décide : il vient cogner à notre porte. C’est moi qui ai ouvert la porte. « Qu’est-ce que tu veux ? » Il a eu très peur. Il ne savait plus quoi dire. C’est lui qui bégayait. « Heu… j’suis ton voisin … Veux-tu… heu… veux-tu venir… j’t’invite à venir faire un tour d’auto avec moi. »

Je l’ai regardé en me demandant quelles pouvaient bien être ses intentions… invité par un autre gars à faire un tour d’auto… J’ai eu une réaction intérieure, j’avais envie de lui décrocher un coup de poing et de lui faire dégringoler les escaliers… Puis j’ai pensé… « Mon dernier tour d’auto ». Nous avons fait tout le trajet sans dire un mot et je me disais que si jamais il s’essayait, « on va être deux à mourir ce soir ».

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Centre Jean-Paul Régimbal Granby

Chez les Pères TrinitairesRendus à Granby,(Québec) il me dit d’entrer une minute à l’intérieur, que sa mère était là et qu’il avait quelque chose à lui dire. Nous entrons dans cette salle où il y avait beaucoup de gens. Nous avions dû passer derrière le Père Régimbal qui était en train de s’adresser aux gens. J’ai suivi mon voisin jusqu’en arrière et, aussitôt, il se faufile et je ne le revois plus. En voyant ces gens prier et chanter des alléluias, j’aurais voulu me retrouver n’importe où ailleurs. Je me sentais devenir agressif et toute une bataille surgit en moi. Je ne voulais rien savoir de ces gens ni de leurs réunions.

 

Le Père parlait. Je ne comprenais rien de ce qu’il disait. Il y avait des religieuses ! Je ne me sentais pas du tout à ma place. Que je trouvais le temps long ! J’étais tanné ! Je commençais à me choquer[1] en-dedans. Je me disais que quand j’allais retrouver Denis Gougeon, je lui sacrerais une volée à c’t’’enfant de nanane-là ! Ce n’est pas le vocabulaire exact que j’ai employé à ce moment-là, vous pensez bien !

Le Père Régimbal termina sa conférence en disant : « S’il y a des personnes dans la salle qui aimeraient recevoir des prières spéciales, venez. Nous allons prier sur vous. » Denis réapparaît : il me tire par la manche pour me mettre en ligne. Je lui lâche des sacres et des blasphèmes en bégayant. Tous les gens se retournent pour me regarder. Je ne me sentais pas gros, j’étais gêné, je n’étais pas familier avec ce monde. Pour me cacher de leurs regards je me suis rangé dans la file.

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Mes guérisons multiples instantanées Parce que le père Régimbal avait un charisme de guérison et qu’il avait aussi un charisme de connaissance, qu’il pouvait lire dans les cœurs, en priant pour moi il m’a dit des choses que même ma mère ne savait pas : toute ma vie de capoté, de brisé psychologiquement, de poqué. Personne ne savait ce que j’avais vécu aux États-Unis : c’était la première fois que je rencontrais Denis, mon voisin. Pour confirmer que c’était bien Dieu qui agissait, au moment même où le père Jean-Paul m’imposait les mains, un silence s’est fait à l’intérieur de moi ; j’ai reçu une paix qui ne m’a jamais quittée depuis environ 40 ans.

J’ai reçu ce don, ce cadeau de contemplation, de silence intérieur. Tout le bruit intérieur a disparu. La tempête s’apaisa et un grand silence se fit en moi. Le résultat : libération totale de mes angoisses, et libération totale de la drogue qui en était la cause. Les jours suivants, je ne me sentais plus le même. Je jouissais d’une grande paix et je me sentais revivre. Le soleil, les étoiles, la nature tout entière éveillait en moi des joies inconnues jusque-là. Je ne voyais plus les gens ni les choses de la même façon et je me sentais bien dans ma peau.

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Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait et en vain a-t-on essayé de m’expliquer quelques passages de la Bible. Les apôtres qui suivaient Jésus, qui voyaient les prodiges qu’Il accomplissait et entendaient les paroles qu’Il prononçait, ne comprenaient cependant rien à ce qui se passait. La preuve c’est qu’ils ont abandonné Jésus au moment de sa Passion. Ils ont même eu de la difficulté à croire qu’Il était ressuscité. Ils continuaient à avoir peur même lorsque Jésus est retourné auprès de son Père. C’est à la Pentecôte que cette peur a été transformée en audace et qu’ils ont compris ce que l’intelligence et l’entendement purement humains ne peuvent comprendre.

Je ne me souviens pas du voyage de retour à la maison. Je me sentais bien.

[1] Traduction : « La colère montait en moi »

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À SUIVREPartie-2.J’AI OUBLIÉ DE ME SUICIDER !


Pour venir en aide au Père Bob Dingman♥  

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Photo de Mr, Henri Lemay
Fonds Gran Amigo
1433, Promenade Leblanc
Ottawa, ON CANADA K1C 3W7
 
Votre frère en Jésus, notre Seigneur,
Monsieur Henri Lemay
Président de « Fonds Gran Amigo » 
(Une œuvre de « Jésus Rassemble Son Peuple »)

Lettre de Mr Henri Lemay

Chers Amis,

Le Seigneur se sert de gens comme vous et moi pour pourvoir aux besoins matériels du Père Bob. Grâce à votre générosité, Fonds Gran Amigo envoie chaque mois un montant d’argent pour défrayer ses coûts habituels : loyer mensuel, coûts de nourriture, de vêtements, de déplacement, etc. Plusieurs mois, le Père Bob a des dépenses imprévues (coûts médicaux, auto, etc.) que nous défrayons. Ensemble, nous jouons un rôle indispensable dans la vie de ce missionnaire canadien au Mexique.

Présentement, le compte Gran Amigo a assez d’argent pour lui envoyer le 1,500 $ CAD = 1000.70044 EUR, au mois de novembre. Ensuite, ce compte sera vide. Et le Père Bob a une dette de 12,000 $ CAD = 7933.6 EUR.


Pouvez-vous l’aider ?

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Le Père Bob continue de célébrer la Messe tous les jours. ♥ Une façon de l’appuyer et de recevoir pour vous et les vôtres les grâces divines, c’est d’offrir des Messes à travers le père Bob. Vous pouvez le faire en écrivant à l’adresse ci-dessous en indiquant les intentions des Messes que vous désirez. La totalité de cet argent sera envoyée au Père Bob. Nous ne pouvons pas émettre un reçu pour fin d’impôts pour les offrandes de Messes.
Nous vous recommandons 10 $ CAD par Messe = 6.67227 EUR

Nouvelle adresse courriel : 
Une boîte courriel spécifiquement pour le ministère Fonds Gran Amigo est maintenant ouverte. Vous pouvez désormais communiquer avec nous ou le Père Bob à fondsgranamigo@gmail.com

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Ce qui nous permet aussi de vous proposer, pour ceux d’entre vous qui le souhaiteraient, de recevoir désormais la lettre circulaire par courriel. Ceci réduirait les frais de fonctionnement et faciliterait les envois puisqu’ils partiraient alors en un clic au lieu de dizaines d’enveloppes… Si vous êtes intéressés, nous vous remercions de nous le faire savoir en nous communiquant votre adresse courriel et votre accord.
À noter que nous veillons à la confidentialité de vos adresses, et que les reçus pour fins d’impôts resteront des envois postaux.
De l’aide :
Je remercie Mlle Anne Déchoz de France qui accepte de m’aider bénévolement avec le dossier du père Bob Dingman. Son aide est grandement appréciée. Merci, Anne.

cheque

 

Pour faire un don ou offrir une Messe, écrire votre chèque à l’ordre de « FONDS GRAN AMIGO ». Merci.

 

LIRE ICI SA LETTRE CIRCULAIRE DE NOVEMBRE 2017 


Volume, cassette, CD, DVD du Père Jean-Paul Régimbal
http://www.fpjpr.com/FPJPR%20la%20boutique.htm

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