5. Dieu et les âmes.
Soyez adorée, ô Très Sainte Trinité, maintenant et toujours. Soyez adorée dans toutes Vos oeuvres et toutes Vos créatures. O Dieu ! que la grandeur de Votre Miséricorde soit admirée et louée.
6. Je dois noter les rencontres de mon âme avec Vous, mon Dieu, dans les moments de Vos visites particulières. Je dois parler par écrit de Vous. Oh ! inconcevable Miséricorde envers moi, pauvre créature. Votre sainte volonté est la vie de mon âme.
Celui qui Vous remplace auprès de moi sur cette terre et m’explique Votre sainte Volonté, m’a donné cet ordre. Jésus, voyez comme il m’est difficile d’écrire, de noter clairement ce que mon âme éprouve .
O! mon Dieu , la plume peut-elle matérialiser ce qui parfois n’a pas de mot ? Mais Vous m’ordonnez d’écrire, O ! mon Dieu, et cela me suffit.
7. L’entrée au couvent.
Dès l’âge de sept ans, je perçus l’appel définitif du Seigneur, la grâce de la vocation à la vie religieuse. Pour la première fois, j’entendis en moi la voix de Dieu, c’est-à-dire l’invitation à une vie plus parfaite ; mais je n’ai pas toujours été obéissante à cette invitation de la grâce. Je n’ai rencontré personne qui aurait pu m’expliquer ces choses.
8. A dix-huit ans, j’ai prié très instamment mes parents de me permettre d’entrer au couvent ; ils repoussèrent catégoriquement ma demande. Après quoi je me suis adonnée aux vanités de la vie, ne faisant aucune attention aux signes de la grâce, bien que mon âme ne trouvât contentement en rien.
Cet appel constant était un grand tourment pour moi ; je tâchais pourtant de l’assourdir par des divertissements. J’évitais intérieurement Dieu et me tournais résolument vers les créatures.
Cependant la grâce de Dieu fut victorieuse.
9. Un soir, j’étais au bal avec une de mes soeurs. Pendant que tout le monde s’amusait, j’éprouvais des tourments intérieurs.
Soudain, au moment où je commençais à danser, j’aperçu près de moi Jésus supplicié, dépouillé de ses vêtements, tout couvert de blessures, qui me dit ces mots : « jusqu’à quand vais-Je te supporter, et jusqu’à quand vas-tu Me décevoir ? » A ce moment la charmante musique cessa pour moi, la société où je me trouvais disparut à mes yeux, il ne restait que Jésus et moi.
Je m’assis auprès de ma soeur, simulant un mal de tête, pour cacher ce qui venait de se passer. Quelques instants plus tard, je quittai discrètement la société de ma soeur, et je me rendis à la cathédrale Saint Stanislas Kosta, l’heure commençait à prendre une teinte grise, il y avait peu de personnes dans la cathédrale ; ne faisant attention à rien de ce qui se passait autour de moi je me prosternai devant le Très Saint Sacrement et demandai au Seigneur qu’il daigne me faire connaître ce que je devais faire.
10. Tout à coup j’entendis ces paroles « pars tout de suite pour Varsovie; là tu entrera au couvent. »
Me redressant après cette prière, je rentrai à la maison où je rangeai mes affaires. De mon mieux j’appris à ma soeur ce qui s’était passé. Je l’invitait à dire adieu de ma part à mes parents et ainsi, avec une seule robe, sans bagages, j’arrivai à Varsovie.
11. En quittant le train et en voyant que chacun des passagers prenait sa route, je fus saisie de frayeur : que faire ? A qui m’adresser ? Je dis à la Sainte Vierge « Marie, conduisez moi, guidez-moi! » Aussitôt je perçu que je devais quitter la ville pour un village où je pourrais passer la nuit en sûreté. Je trouvais tout comme la Sainte Vierge me l’avais dit.
12. Le lendemain de très bonne heure, j’arrivai en ville. J’entrai dans la première église rencontrée, et me mis à prier pour connaître la volonté divine.
Les messes se succédaient. Pendant l’une d’elles j’entendis ces mots: Va trouver ce prêtre ! et dis-lui tout. Il t’expliquera ce que tu dois faire. » La messe finie, je suis allée à la sacristie. J’ai raconté au prêtre tout ce qui s’était passé et je lui ai
demandé de m’indiquer dans quel couvent je devais entrer.
13. Le prêtre s’étonna d’abord mais il me dit avoir grande confiance, que Dieu disposerait de mon avenir. « En attendant je t’enverrai chez une pieuse dame qui t’hébergera jusqu’au moment ou tu entreras au couvent. »
Pendant mon séjour chez cette dame qui me reçut avec beaucoup de bienveillance, je cherchais le couvent, mais à chaque porte où je frappai, on me refusait. La douleur serrais mon coeur et je dis au Seigneur Jésus: « Aidez moi, ne me laissez pas seule »
14. Enfin, je frappais à notre porte. La Mère Supérieure, l’actuelle Mère Générale Michèle, m’accueillit. Après une brève conversation, elle m’invita à aller chez le Maître de la maison demander s’Il me recevrait. Je compris tout de suite que je devais prier le Seigneur Jésus.
Avec grande joie, je suis allée à la chapelle et lui dit : « Maître de cette maison, est ce que vous me recevrez ? c’est ce qu’une soeur m’a ordonné de demander . » Et tout de suite j’entendis : « ,J’accepte tu es dans mon coeur . » Quand je sortis de la chapelle, la Mère Supérieure me demanda : »Eh bien, est ce que le Seigneur t’a reçue ? » « Oui », lui répondis-je. « Si le Seigneur t’a reçue, je te reçois aussi. »
15. Telle fut ma réception. Mais pour plusieurs raisons, je dus rester dans le monde chez cette dame pendant plus d’une année, mais je ne suis plus retournée à la maison.
Entre temps, je dus affronter de nombreuses difficultés, mais Dieu ne m’épargnera pas ses grâces. Une nostalgie de Dieu, toujours grandissante, s’empara de moi.
Mon hôtesse, bien que très pieuse, ne comprenait pas le bonheur de la vie religieuse et, très honnêtement, elle commença à élaborer d’autres projets pour ma vie ; malgré tout, je ressentais que mon coeur était si grand que rien ici bas ne pouvait le combler.
16. Alors je me tournai vers Dieu de toute mon âme languissante. C’était pendant l’octave de la Fête-Dieu. Dieu me remplit d’une lumière intérieure, d’une connaissance approfondie de Celui qui est le plus Grand Bien et la plus Grande Beauté. Je reconnus combien j’étais aimée de Dieu de toute éternité.
Pendant les vêpres, par des mots tout simples, je fis voeu de chasteté perpétuelle. Depuis ce moment je sentis une grande intimité avec Dieu, mon Époux, et fis une petite cellule dans mon coeur, où je demeurai toujours avec Jésus.
17. Enfin, vint le moment, où la porte du couvent s’ouvrit pour moi. C’était le premier août au soir, la veille de la fête de Notre-Dame des Anges. Je me sentais extrêmement heureuse, il me semblait que j’étais entrée au Paradis. Mon coeur n’était qu’action de grâce.
18. Mais après trois semaines, je m’aperçus que l’on consacrait peu de temps à l’oraison et, pour bien d’autres désirs de mon âme, je pensais que je devais entrer dans un couvent plus strict. Cette idée, ou plutôt cette tentation s’affermissait dans mon âme et devenait de plus en plus forte, bien qu’elle soit opposée à la volonté divine.
Un jour je me décidai à m’en expliquer avec la Mère Supérieure et a quitter immédiatement cette maison. Mais, Dieu dirigea les évènements de telle façon que je ne pus voir la Mère Supérieure.
Avant d’aller me coucher, j’entrai en passant dans la petite chapelle et je demandai à Jésus de m’éclairer sur ce point, mais je ne fus pas, semble-t-il, exaucée: seule une inquiétude surprenante m’envahit. Malgré tout, je pris la résolution d’en parler à la Mère Supérieure et de lui faire part de ma décision, le lendemain après la messe.
19. C’est dans ces dispositions que j’entrai dans ma cellule, tourmentée et mécontente ; les soeurs étaient déjà couchées et la lumière éteinte. Je ne savais que faire de ma personne. Je me jetai à terre et commençai à prier intensément pour connaître la volonté de Dieu.
Le silence régnait partout comme dans un tabernacle. Toutes les soeurs, telles de blanches hosties, reposaient, enfermées dans le calice de Jésus ; et c’est de ma cellule seulement que montaient vers Dieu les gémissements d’une âme.
J’ignorais qu’il n’était pas permis. de prier dans sa cellule, sans autorisation, après neuf heures.
Après un moment, « Qui vous a fait une telle douleur ma cellule s’éclaira et sur le rideau j’aperçus le Visage très douloureux de Jésus. Il était couvert de plaies ouvertes, et de grosses larmes tombaient sur mon couvre-lit. J’ignorais tout ce que cela signifiait. Je demandai à Jésus : « Qui Vous a fait une telle douleur ? »
Jésus me dit : « C’est toi qui Me fera souffrir, si tu quitte ce couvent. C’est ici et non ailleurs que je t’ai appelée et je t’y ai préparé de nombreuses grâces.» Je demandai pardon à Notre Seigneur et tout de suite j’oubliai la résolution que j’avais prise.
Le lendemain était jour de confession. Je racontai les faits de la nuit. Mon confesseur déclara que la volonté divine était évidente : je devais rester dans ce couvent, et il m’était même défendu de penser à un autre. Depuis ce moment je me suis toujour sentie heureuse et satisfaite.
20. Peu après je tombai malade. La chère Mère Supérieure m’envoya avec deux autres Soeurs en vacances à Scolimow non loin de Varsovie. C’est alors que j ‘ai demandé au Seigneur pour qui je devais encore prier. Je compris qu’il me le ferait connaître la nuit suivante.
Je vis mon ange gardien qui m’ordonna de le suivre. En un instant je me trouvai dans un endroit enfumé, rempli de flammes, où se trouvaient une multitude d’âmes souffrantes qui prient avec ferveur, mais sans efficacité pour elles-mêmes ; nous seuls pouvons les aider.
Les flammes qui les brûlaient ne me touchaient pas. Mon ange gardien ne me quittait pas un seul instant. Et je demandais à ces âmes, quelle était leur plus grande souffrance.
Elle me répondirent d’un commun accord que c’était la nostalgie de Dieu.J’ai vu la Sainte Vierge, visitant les âmes au Purgatoire.
Elles l’appellent « Étoile de la mer ». Elle leur apporte du soulagement. Je voulais encore leur parler, mais mon ange gardien m’avait déjà donné le signal du départ. Nous sortions de cette prison de douleurs quand Dieu a dit : « Ma Miséricorde ne veut pas cela, mais la justice l’exige. » Depuis ce moment je suis en relations plus étroites avec les âmes souffrantes.
21. Fin du postulat. 29.04.1926. Mes Supérieures m’envoyèrent à Cracovie, au noviciat. Une joie inconcevable inondait mon âme. Lorsque nous arrivâmes au noviciat, Soeur ?.. était mourante. Quelques jours plus tard elle vint vers moi et me pria d’aller chez la Mère Maîtresse pour lui dire qu’elle demande à son confesseur l’Abbé Rospond de célébrer une messe et de prier trois ferventes oraisons à son intention.
Tout d’abord j’acceptai ; mais le lendemain après réflexion, je résolu de ne pas me rendre chez la Mère Maîtresse, car je me demandais si je n’avais pas rêvé.
Je me rendis donc immédiatement chez elle. Je n’y suis pas allée. La même chose se répéta plus distinctement la nuit suivante. Je n’avais plus aucun doute. Cependant, au matin, je résolu de n’en parler à la Maîtresse que lorsque je la verrais dans le courant de la journée. L’ayant rencontrée tout de suite, dans un couloir.
Elle me reprocha de n’être pas allée immédiatement la voir et une grande inquiétude remplit mon âme. Je me rendis donc chez elle et lui racontai tout ce qui m’était arrivé. La Mère promit de régler cette affaire. Trois jours après, elle vint me dire : « Que Dieu vous le rende ! »
22. Au moment de ma prise d’habit, Dieu me fit connaître combien je devrais souffrir. Je voyais clairement ce à quoi je m’engageais. Ce fut un moment de douleur. Mais de nouveau , le Seigneur inonda mon âme de grandes consolations.
23. Vers la fin de la première année de noviciat, mon âme commençait à s’assombrir. Je ne ressentais aucune consolation dans l’oraison et devait faire beaucoup d’efforts pour méditer.
La peur commençait à s’emparer de moi. Rentrant profondément en moi-même, je ne voyais qu’une grande misère. Je découvrais aussi clairement l’immense sainteté de Dieu. N’osant lever les yeux vers Lui, je me jetais à ses pieds, dans la poussière, pour implorer Sa Miséricorde.
Près d’une demi année s’écoula ainsi. sans grand changement. Notre chère Mère Maîtresse m’encourageait dans ces moments difficiles, et ma souffrance ne cessait de s’accroître. La seconde année de noviciat approchait et je me souviens qu’à l’idée de prononcer mes voeux un frisson me traversait l’âme. Je ne comprenais rien de ce que je lisais, je ne pouvais méditer. Il me semblait que mon oraison était désagréable à Dieu et que je l’offensais plus encore en m’approchant des Saints Sacrements.
Cependant mon confesseur ne me permit jamais d’omettre une seule Communion. Dieu agissait étrangement en moi. Je ne comprenais absolument rien des enseignements de mon confesseur. Les simples vérités de la foi devenaient incompréhensibles pour moi. Mon âme était tourmentée et ne trouvait de satisfaction nulle part.
A un certain moment, l’idée que j’étais rejetée de Dieu s’empara de moi. Cette pensée affreuse me poursuivit au point que je crus agoniser de douleur. Je voulais mourir et je ne le pouvais pas. La tentation me vint aussi : « A quoi bon acquérir des vertus ? A quoi bon se mortifier lorsque tout déplait à Dieu ? »
Quand j’ai parlé de cela à la chère Mère Maîtresse, elle me répondit : « Sachez ma Soeur, que Dieu vous prédestine à une grande sainteté. C’est un signe qu’Il veut vous avoir tout près de Lui au ciel. Ayez grande confiance en Notre Seigneur Jésus. »
Cette terrible idée d’être rejeté de Dieu, est le véritable supplice des damnés. Je recouru aux Plaies de Jésus. Je répétais des mots de confiance qui ne faisait qu’ajouter à mon supplice. Je suis allée devant le Saint Sacrement et j’ai commencé à parler à Jésus : « Seigneur, Vous qui avez dit qu’une mère oublierais son nourrisson plutôt que Dieu sa créature et « même si elle l’oubliait, Moi, Dieu, Je n’oublierai pas Ma créature ». . Jésus, entendez-vous mon âme? Daigniez entendre les cris de douleur et les plaintes de Votre enfant.
J’ai confiance en Vous mon Dieu, parce que le ciel et la terre passeront mais Votre parole durera éternellement ». Cependant je ne trouvais pas le moindre
soulagement.
24. Un matin à mon réveil, en me mettant en présence de Dieu, le désespoir commença à me saisir.
Dans une obscurité extrême je luttai de mon mieux jusqu’à midi. Dans l’après midi, des frayeurs vraiment mortelles m’envahirent, mes forces physiques commencèrent à m’abandonner. Vite j’entrai dans ma cellule, me jetai à genoux devant le Crucifix pour implorer Sa Miséricorde. Mais Jésus semblait sourd à mes appels.
Complément épuisée, je tombai à terre, en proie au désespoir, j’endurai de véritables douleurs infernales absolument semblable à celles que l’on éprouve en enfer. Au bout de trois quarts d’heures, je voulus aller chez la Maîtresse, mais je n’en avais pas la force. Je voulus appeler, mais je n’avais pas de voix. Heureusement une Soeur entra dans ma cellule, elle en informa la Mère Maîtresse qui vint aussitôt.
Dès qu’elle entra dans ma cellule elle dit « Au nom de la sainte obéissance relevez-vous. » Aussitôt, une force me souleva de terre et me tins debout près de la chère Mère Maîtresse.
Elle me rassura affectueusement, me disant que cette épreuve venait de Dieu. : « Soyez très confiante. Dieu est toujours notre Père, même s’Il envoie des épreuves». Je revins à mes devoirs comme au sortir de la tombe, les sens pénétrés de ce que j’avais éprouvé.
Le soir au salut, mon âme commença à agoniser dans des ténèbres affreuses. J’avais la sensation d’être livrée au pouvoir du Dieu Juste et d’être l’objet de sa fureur. Dans ces moments redoutables, j’ai dit au Seigneur: « Jésus qui Vous comparez dans l’Évangile à la plus tendre des mères, j’ai confiance dans vos parole, parce que Vous êtes la Vérité et la Vie.
Jésus, malgré tout, j’ai confiance en Vous en dépit de ces sentiments intérieurs qui s’opposent à tout espoir. Faites ce que vous voudrez de moi. Je ne Vous quitterai jamais, car Vous êtes la source de ma vie. » Seul, celui qui a vécu de semblables moments, peu comprendre combien terrible est le tourment de l’âme.
25. Durant la nuit la Sainte Vierge me rendit visite, tenant Jésus dans ses bras. La joie remplit mon âme et j’ai dit : « Marie ma Mère, savez-vous quelles terribles souffrances j’endure ? » Et la Mère de Dieu me répondit : « Je sais combien tu souffres, mais n’aie pas peur, j’ai et j’aurai toujours compassion de toi. » Elle me sourit affectueusement et disparut. Aussitôt mon âme se trouva emplie de force et d’un grand courage. Mais cela n’a duré qu’un jour. C’était comme si l’enfer avait conspiré contre moi.
Une haine terrible fit irruption dans mon âme, la haine de tout ce qui est saint et divin. Il me semblait que ces tourments de l’âme seraient le partage constant de mon existence. Je me suis tournée vers le Saint Sacrement et j’ai dit : « Jésus, Époux de mon âme, ne voyez-Vous pas qu’elle agonise sans Vous?
Pourquoi Vous dérober devant un coeur qui Vous aime si sincèrement?
Pardonnez moi, Jésus, que Votre sainte Volonté se fasse en moi ! Je souffrirai tout en silence, comme une colombe, sans me plaindre. Je ne laisserai pas mon coeur pousser un seul gémissement, une seule plainte de douleur.»
Source: le Petit Journal de Soeur Faustine
Père James Manjackal *COMMENT LAKSHMI FUT GUÉRIE D’UN CANCER EN PHASE TERMINALE *
Lakshmi est veuve et hindoue. Elle avait un grave cancer à la gorge, qui s’était répandu dans les poumons, le foie et l’estomac. Et le verdict des médecins était qu’elle n’avait plus très longtemps à vivre.
Ayant appris que de nombreuses guérisons et des Miracles avaient lieu pendant l’Eucharistie, elle décida un jour de se joindre à la Messe, que je célébrai pour la guérison des gens. Je l’ai vue s’approcher parmi ceux qui venaient communier.
Alors, poliment, je lui ai expliqué qu’étant hindoue, elle ne pouvait pas recevoir la sainte communion ; en colère, elle me dit : « Je crois que JÉSUS est présent dans ce pain et c’est pourquoi je veux Le manger pour être guérie, comme les Catholiques. »
J’eus beau lui dire que sa Foi seule n’était pas suffisante pour lui donner accès à la communion eucharistique, et qu’elle devait pour cela devenir Catholique en recevant le baptême, elle ne voulut pas sortir de la queue ! Finalement, on dut la faire enlever du rang.
Un mois plus tard, alors que les gens venaient témoigner, j’ai entendu Lakshmi donner son témoignage.
« Chers amis, ce Frère, James, connu pour son amour et son souci des gens, a été très brutal et pas gentil du tout avec moi, quand j’ai voulu recevoir le Corps de JÉSUS, ici, dans la sainte Messe, il y a un mois de cela. Il m’a forcée à partir de la queue. »
Les gens se mirent à rire de sa façon naïve de raconter. Elle continua impassible :
« Mais je me suis défendue et je suis allée me plaindre à plus haut ! Je voulais avoir un lien direct avec le « Bouton Central », qui distribue toute l’énergie ! Je me suis rendue dans une chapelle et j’ai vu la boîte [le tabernacle], où JÉSUS était assis, d’après ce que m’avait dit ma voisine Elizabeth. Alors, en Le regardant, je Lui ai dit mon mal au coeur :
« JÉSUS, dans mon village, on dit que le Frère James est très gentil et tout particulièrement avec les malades, mais avec moi, il a été très cruel. Il s’est mis en colère contre moi et il m’a chassé de la queue, lorsque j’ai voulu manger ton Corps et faire un avec Toi, pour recevoir une bénédiction de guérison.
Moi, je sais que tu es DIEU et que Tu ne fais pas de différence entre les hindous et les Chrétiens ; Tu es l’AMOUR et tu aimes tout le monde, alors s’il Te plaît, viens à moi et guéris-moi.
« Je sais que c’est Toi qui as fait de James un prêtre, et que c’est Toi qui fais les Miracles et les guérisons à travers lui, et que rien n’est impossible pour Toi. »
« Enfin, voilà ce que j’ai dit à JÉSUS dans la boîte. Et puis, j’ai entendu en moi une Voix qui dit :
« Viens à Moi, mon enfant, Je vais te guérir. Je vois que ta FOI est grande. »
« Alors, je suis allée près de la boîte, je me suis mise à genoux et j’ai adoré comme on fait dans nos temples. Et tout-à-coup, j’ai vu une Lumière très brillante tout autour de la boîte, et au milieu de cette Lumière, un pain blanc très lumineux, comme celui que mangeaient les gens de la queue.
Il était éblouissant, mais mes yeux n’étaient pas aveuglés. Il est venu se mettre devant ma bouche, alors j’ai ouvert la bouche et je l’ai avalé.
Je ne sais pas comment expliqué son goût, je n’ai jamais rien mangé de pareil avant, il avait le goût du miel, du beurre, de l’amande, de la noix de coco et du chocolat, etc. »
Rappelons-nous un instant le passage du « Livre de la Sagesse » (16:20-21) :
« C’est une nourriture d’ANGES que Tu as donnée à ton peuple, et c’est un pain tout préparé que, du Ciel, Tu leur as fourni inlassablement, un pain capable de procurer toutes les délices et de satisfaire tous les goûts.
Et la substance que Tu donnais manifestait ta douceur envers tes enfants, et, s’accommodant au goût de celui qui la prenait, elle se changeait en ce que chacun voulait. »
« Je ne sais pas comment dire, parce que quand j’étais en train de le manger, cela me brûlait dans toute la gorge et dans tout le corps. A ce moment-là, j’ai su que JÉSUS venait de me guérir.
Un mois après, les médecins m’ont examinée et ils ont été complètement ébahis de voir qu’il n’y avait plus de cancer dans mon corps ! Alors, ils ont cru qu’ils s’étaient trompés et ont recommencé l’examen, et puis ils ont fini par me donner ce certificat attestant que j’étais totalement guérie du cancer. »
Elle montra son papier aux gens, qui l’applaudirent tout en rendant grâce à DIEU. Je la connais très bien, elle continue de jouir d’une très bonne santé et elle est toujours occupée de ci, de là. Elle est restée hindoue, mais elle croit en JÉSUS et elle Le prie pour tous ses besoins, elle se rend à l’église régulièrement, dès qu’elle le peut.
En Inde, il y a un certain nombre de Chrétiens anonymes de ce genre, qui suivent JÉSUS et ses ENSEIGNEMENTS, mais ne sont pas baptisés dans l’eau baptismale de l’Église.
Source :(« Il m’a touché et m’a guéri », p. 70-72)
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Publié par Myriamir le 30 mars 2014
https://myriamir.wordpress.com/2014/03/30/pere-james-manjackal-comment-lakshmi-fut-guerie-dun-cancer-en-phase-terminale/