Le Livre de la Révélation nous enseigne par ces paroles :
«Annonce, proclame à temps et à contretemps»
(2 Timothée 4, 2).
Le 24 juin nous fêterons la Fête de la Province de Québec,
cette Province chargée d’Histoires Chrétiennes.
Nous portons aussi avec nous une «Devise» :
«Je me souviens».
Cette «Devise» touche à la mémoire.
«L’homme est sacré, l’être humain est sacré, par l’innocence de son enfance, par le mystère de sa pauvreté. À travers le visage de tout homme spécialement lorsque les larmes et les souffrances l’ont rendu plus transparent, nous pouvons reconnaître le visage du Christ.» (Pape Paul VI).
Pour Dieu, toute vie humaine est sacrée, consacrée et en premier lieu, toute vie marquée par la souffrance car en toute personne croyante ou non, un trésor inaliénable est déposé : le visage même du Christ et souvent le visage du Christ souffrant.
Nous vivons tous sur cette terre, sous le même toit, dans cette même maison commune, et nous avons tous reçu une part de dons pour veiller sur les uns et sur les autres afin de faire resplendir la vie. Nous sommes les visages de la nature humaine que nous représentons. Notre identité ne se trouve pas seulement dans notre origine mais dans le Christ que nous avons tous revêtus par notre identité chrétienne.
Nous portons les blessures de l’histoire mais il faut en tirer une conséquence.
Les courtisans, ceux et celles qui se font élire au Gouvernement, nous ont conté des fables, que valent-elles au regard des valeurs chrétiennes.
De la fumée, du vent sortent de leur bouche, créant confusion et angoisse, détruisant la vie au lieu de la faire resplendir.
Par la loi sur l’Avortement et la Loi 52 « Mourir dans la dignité », les vérités chrétiennes nous enseignent : » Tu ne tueras pas l’innocent ni le juste » (Ex 23, 7).
La nature, la création et l’univers nous annoncent le changement qui est en train de se produire devant nos yeux.
La terre devra être purifiée de tout mal, parce que la terre crie vengeance. La terre, notre maison commune a été créée pour que la vie se développe, pour que la vie puisse s’épanouir, resplendir.
Par la loi sur l’Avortement et la Loi 52 « Mourir dans la dignité » et pour toute atteinte à la vie, oui la terre crie vengeance de tout ce mal.
« Le bien consiste à conserver et à favoriser la vie ; le mal consiste à détruire la vie ou à l’entraver. » « Le fait le plus élémentaire que saisisse la conscience de l’homme peut être exprimé ainsi : Je suis vie qui veut vivre parmi d’autres vies qui veulent vivre. »
Le « respect de la vie » engage l’être humain à regarder avec compassion non seulement l’humanité, mais l’ensemble de la création. « L’éthique du respect de la vie est l’éthique de l’amour, élargie jusqu’à l’universel »
La terre crie vengeance car elle est saturée de sang : le sang des innocents, de tous les martyrs, de tous ces enfants à qui on enlève le droit de naître, de tous ces vieillards à qui on enlève la vie, la dignité.
Vous savez que les cheveux blancs étaient vus comme le signe de la sagesse et du respect, mais tout cela s’est perdu.
Cette génération a volé l’innocence aux enfants et la sagesse aux personnes âgées. Le mot « respect » n’existe plus, c’est pour cela que le temps de la Justice viendra.
«Quand une Province, un Pays tue ses enfants, il tue son avenir ; quand une Province, un Pays tue ses parents, il tue son passé. Une Province, un Pays qui tue son passé et son avenir, il ne lui reste plus rien.»
Nous vivons dans un présent sans mémoire,
car nous sommes devenus un peuple sans mémoire.
Daniel Paradis Lac-Bouchette en la Solennité Sacré-Cœur de Jésus 03 juin 2016