«Ne laisse jamais tes préoccupations grandir jusqu’à te faire oublier la joie du Christ ressuscité»
(…..) Mgr Follo cite un grand témoin de la miséricorde divine, sainte Teresa de Calcutta: « Sainte Teresa de Calcutta était tellement sûre du Christ ressuscité que souvent elle affirmait: « Ne laisse jamais que tes préoccupations grandissent jusqu’à te faire oublier la joie du Christ ressuscité ».
1) Dimanche[2] de la miséricorde, le « deuxième nom » de l’amour.
« Qu’est-ce que la Miséricorde ? je répondrais à cette question que « c’est une misère qui est recueillie dans le cœur. Lorsque la misère des autres atteint et ‘blesse’ ton cœur, c’est la miséricorde » (P. Davide Maria Turoldo).
Cette Miséricorde est possible lorsque l’on croit en Dieu Amour qui a Miséricorde « comme deuxième nom », comme St Jean-Paul II l’a écrit dans l’encyclique Dives in misericordia.
Et si ce fut ce Saint Pape qui a donné officiellement le titre de « Dimanche de la Divine Miséricorde » à ce deuxième dimanche de Pâques, il est utile de souligner que la raison, du moins implicite, peut-être trouvée dans l’ Évangile d’aujourd’hui, où l’on raconte que le Rédempteur entre au Cénacle et, en apparaissant aux apôtres, il leur donne la paix et les charge « d’administrer » le pardon et la réconciliation, c’est-à-dire la Miséricorde de Dieu que Jésus a manifestée en long et large lors de sa vie sur la terre.
Par exemple :
. Avant de remettre le paralytique sur pied, il lui dit : « Fils, tes péchés sont pardonnés » en suscitant une surprise parce que Dieu est le seul qui peut pardonner les péchés. Mais Jésus est réellement Dieu, et c’est pour cela qu’il peut pardonner divinement.
. Il explique à ses disciples que Dieu est comme un bon pasteur qui cherche la brebis égarée ou comme ce père qui pardonne à son fils qui était parti avec la moitié de son héritage et se fâche avec l’autre fils qui était resté à la maison.
. Jésus recommande la Miséricorde dans la prière du Notre Père ( … Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ..) et de pardonner jusqu’ à soixante-dix fois, de savoir distinguer le pêché du pêcheur et en ne se limitant pas de donner de bons enseignements, sur la croix, il dit même : « Père, pardonne les parce qu’ils ne savent pas ce qu’ ils font ».
Le Rédempteur envoie donc ses apôtres pour proclamer la miséricorde divine[3].
Cette miséricorde vient d’un Dieu qui est le Père tendrement ferme et paternellement amoureux.
La foi, condition pour le pardon et pour avoir la vie
Le récit de l’Évangile d’aujourd’hui nous dit quelle est la condition pour recevoir la Miséricorde paternelle. L’évangéliste déclare avoir écrit « pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le fils de Dieu, et parce que en croyant, vous ayez la vie en son nom ».
Peu avant, en rapportant le célèbre épisode de l’incrédulité de Thomas, invité par le Ressuscité à toucher les plaies par lesquelles il est mort, St Jean rapporte ces paroles consolantes et au même temps inquiétantes : « parce que tu m’as vu, tu as cru ; heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ». La foi, donc, est la condition pour être pardonné et « avoir la vie ».
C’est à travers la foi en l’Évangile et à travers le Baptême que l’on acquiert le salut, c’est-à-dire la rémission des péchés et le don de la nouvelle et vraie vie.
Si « nous l’invoquons avec foi, la miséricorde nous est accordée; pendant que nous la confessons vivante et réelle, elle nous transforme réellement. Ceci est un contenu fondamental de notre foi que nous devons conserver dans toute son authenticité : avant la révélation du péché, nous avons celle de l’amour avec lequel Dieu a créé le monde et tous les êtres humains.
L’amour est le premier acte avec lequel Dieu se fait connaître et vient à notre rencontre. Gardons, donc, notre cœur ouvert à la confiance d’être aimé par Dieu. Son amour nous précède toujours, nous accompagne et reste auprès de nous malgré notre péché » (Pape François, Lett. Ap. Misericordia e Misera, 20 novembre 2016).
Mère Teresa de Calcutta, Missionnaire de la Charité est un exemple pour vivre cette foi, pour croire à l’amour. Cette Sainte a fait tout ce qu’elle a fait pour Jésus. A celui qui lui demanda « qui est le Christ pour vous »,
IL est la victime offerte pour nos péchés sur la croix,
Il est le sacrifice offert pour mes péchés et pour ceux du monde,
Il est la parole qui doit être annoncée,
Il est la vérité qui doit être proclamée,
Il est la vie qui doit être parcourue,
Il est la vie qui doit être vécue,
Il est la lumière qui doit resplendir, il est l’ amour qui doit être aimé,
Il est la joie qui doit être partagée,
Il est le sacrifice qui doit être offert,
Il est la paix qui doit être donnée,
Il est le pain de la vie qui doit être mangé, il est l’affamé qui doit être nourri,
Il est l’assoiffé qui doit être désaltéré, il est le nu qui doit être vêtu,
Il est l’homme seul qui doit être consolé,
Il est l’indésirable qui doit être voulu,
Il est le drogué qu’ il faut aider,
Il est la prostituée qu’il faut soustraire au danger et qu’ il faut soutenir,
Il est le prisonnier qu’ il faut visiter ». Sainte Teresa de Calcutta était tellement sûre du Christ ressuscité que souvent elle affirmait: « Ne laisse jamais que tes préoccupations grandissent jusqu’à te faire oublier la joie du Christ ressuscité ».
La joie, don du Seigneur ressuscité, est une participation à sa propre joie. Ils n’existent pas deux joies différentes, une pour Dieu et une pour l’homme. Il s’agit toujours, dans un cas comme dans l’autre, d’une joie qui puise ses racines dans l’amour.
Cette joie ne consiste pas dans l’absence de la Croix, mais dans la compréhension du Christ ressuscité. La foi permet une lecture différente de la croix et du drame de l’homme. La paix et la joie sont en même temps les dons du Ressuscité et les traces pour le reconnaître.
Cette petite, grande Sœur était certaine du paradis, là où elle désirait aller, mais était aussi certaine que, déjà sur la terre, il est possible d’être avec Jésus et communiquer sa joie, en aimant le prochain comme Lui l’ aime et en le servant comme Lui le sert.
C’est de cette façon que cette Sainte a été Missionnaire de la Charité miséricordieuse. Ce n’est pas important de faire de grandes actions comme elle a fait, l’important est de petites choses avec grand amour.
Dieu est amour. La révélation de son amour est le Christ : comme Fils il nous révèle la paternité du Père. Comme homme il nous révèle son amour d’époux pour l’Église.
À SUIVRE….Les vierges consacrées dans le monde répondent à cet amour. Elles se consacrent au Christ aimé comme raison de leur vie.
https://fr.zenit.org/articles/fils-du-pere-de-misericorde-source-de-paix-par-mgr-follo/#_ftn3